Reprise prochaine du recrutement dans l'étude internationale de phase III AVANT sur le traitement adjuvant postopératoire du cancer du côlon

8 Jun 2006

Roche a annoncé aujourd'hui son intention de reprendre le recrutement des patients dans l'étude AVANT, dans le cadre de laquelle sont testés différents protocoles chimiothérapiques incluant deux médicaments Roche - Xeloda et Avastin - dans le traitement adjuvant postopératoire du cancer du côlon.

La décision de lever la suspension temporaire du recrutement a été prise sur recommandation du Comité indépendant de suivi des données de tolérance (Data Safety Monitoring Board = DSMB) de l'étude AVANT. Le DSMB a en effet conclu que l'actuel profil d'innocuité ainsi que le taux de mortalité toutes causes confondues dans l'étude AVANT concordaient avec ceux observés dans d'autres études sur le traitement adjuvant du cancer du côlon. Aussi aucune réserve n'a-t-elle été émise quant à la poursuite du recrutement dans l'étude AVANT.

Ce dernier reprendra donc dès que les commissions de contrôle indépendantes et les autorités de santé compétentes auront donné leur feu vert.

A ce sujet, le Professeur Aimery de Gramont, principal investigateur de l'étude AVANT, a déclaré: "Nous sommes très heureux de pouvoir reprendre le recrutement. L'étude AVANT est une occasion unique de déterminer si l'association d'un agent antiangiogénique à une chimiothérapie standard dans le traitement adjuvant du cancer du côlon permettra d'améliorer le résultat thérapeutique. Nous sommes persuadés que les données de l'étude AVANT ouvriront de nouvelles perspectives pour les patients souffrant de cette forme de cancer."

Ed Holdener, Chef de Global Development chez Roche, a pour sa part déclaré: "Nous accueillons avec plaisir la recommandation du DSMB. La sécurité des patients revêt pour nous une importance primordiale et il est essentiel que les données relatives à la tolérance soient soigneusement examinées, tout particulièrement dans le cadre d'un traitement adjuvant qui donne aux patients une chance supplémentaire de guérir de leur cancer après intervention chirurgicale."

A propos du contrôle de l'innocuité dans l'étude AVANT
Depuis le début de l'étude AVANT, en décembre 2004, deux tiers environ des 3450 patients prévus ont déjà été recrutés. Le 14 février 2006, le recrutement avait été temporairement arrêté pour permettre au DSMB d'examiner les données d'innocuité à 60 jours. Les patients déjà recrutés avant la suspension ont poursuivi leur traitement conformément au protocole d'étude. L'examen des données relatives à la tolérance avait été demandé pour deux raisons: d'une part, la présence d'un risque potentiel en termes de sécurité d'emploi dans l'un des trois groupes de l'étude et, d'autre part, la rapidité du recrutement, qui aurait pu compromettre une intervention adéquate et en temps voulu. L'examen des données effectué par le DSMB, qui devait être achevé le 25 avril 2006, a révélé que le taux de mortalité - toutes causes confondues à l'exception des décès dus à une récidive du cancer du côlon - enregistré dans l'étude AVANT était de 0,8% (6 cas) dans le groupe sous FOLFOX-4 (groupe A), de 0,5% (4 cas) dans celui sous FOLFOX-4 + Avastin (groupe B) et de 1,05% (8 cas) dans le groupe sous XELOX + Avastin (groupe C). Ces taux de mortalité sont conformes à ceux rapportés dans d'autres études sur le traitement adjuvant du cancer du côlon. Afin d'être mieux à même de détecter la survenue éventuelle d'événements cardiaques et de morts subites dans l'étude AVANT, son protocole sera amendé pour inclure un plan de surveillance cardiologique (Cardiac Monitoring Plan = CMP*).

A propos de l'étude AVANT
L'étude AVANT est une étude randomisée mondiale (308 centres dans 33 pays) menée chez des patients à haut risque avec cancer du côlon de stades II et III, et comprenant trois groupes thérapeutiques: FOLFOX-4 (5-FU/LV en perfusion/bolus + oxaliplatine), FOLFOX-4 plus Avastin, et XELOX (capécitabine + oxaliplatine) plus Avastin (respectivement groupes A, B et C). L'étude AVANT est destinée à évaluer si l'adjonction d'Avastin au protocole chimiothérapique FOLFOX-4 ou XELOX permet de prolonger la survie sans maladie (c'est-à-dire de baisser le risque de récidive de cancer) chez des patients ne présentant aucun signe de la maladie après intervention chirurgicale à visée curative. L'étude doit également déterminer le profil d'innocuité d'Avastin lors de son utilisation en association avec FOLFOX-4 ou XELOX en situation adjuvante.

A propos d'Avastin
Avastin, premier traitement antiangiogénique, inhibe la croissance de vaisseaux sanguins apportant aux tissus cancéreux les nutriments et l'oxygène dont ils ont besoin. La cible d'Avastin est le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (Vascular Endothelial Growth Factor = VEGF), protéine naturelle qui joue un rôle clé dans l'apport de sang à la tumeur; Avastin inhibe ce processus, enrayant ainsi le développement de la tumeur et sa dissémination dans l'organisme (métastases).

Avastin est le premier et le seul antiangiogénique ayant entraîné une amélioration de la survie globale et/ou de la survie sans progression pour les trois principaux types de cancer à issue fatale que sont le cancer colo-rectal, le cancer du poumon non à petites cellules et le cancer du sein. En Europe, Avastin a été homologué début 2005 pour le traitement de première ligne du cancer colo-rectal métastatique dans le cadre d'une administration combinée avec l'association 5-fluorouracil/acide folinique ou l'association 5-fluorouracil/acide folinique/irinotécan, deux protocoles chimiothérapiques administrés par voie intraveineuse. Avastin a été homologué aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) en février 2004. De nouvelles demandes d'homologation d'Avastin ont ensuite été déposées, l'une aux Etats-Unis le 10 avril 2006 pour l'administration du médicament à des patients non préalablement traités souffrant de cancer du poumon non à petites cellules non épidermoïde au stade avancé, l'autre au Japon le 21 avril 2006 pour le traitement de patients atteints de cancer colo-rectal évolué ou récidivant.

Le profil d'Avastin en termes d'innocuité est bien établi. Au cours d'études sponsorisées par Genentech, les événements indésirables les plus sérieux associés à Avastin ont été les perforations gastro-intestinales, les complications en matière de cicatrisation des plaies, les hémorragies, les événements artériels thrombo-emboliques, les crises hypertensives, le syndrome néphrotique et l'insuffisance cardiaque congestive. Les événements indésirables des grades 3/4 les plus courants (survenus chez plus de deux pour cent des patients du groupe Avastin par rapport au groupe témoin) ont consisté en asthénie, douleur, hypertension, diarrhée et leucopénie.

Roche et Genentech mènent un vaste programme clinique sur le potentiel d'Avastin dans de nombreux types de tumeurs (dont le cancer colo-rectal, le cancer du sein, le cancer du poumon, le cancer du pancréas, le cancer de l'ovaire ainsi que dans l'hypernéphrome, le cancer de la prostate et d'autres tumeurs) et dans diverses situations (cancer évolué et traitement adjuvant, c'est-à-dire postopératoire). Ce programme de développement devrait inclure plus de 25 000 patients dans le monde.

A propos de Xeloda
Xeloda est homologué dans plus de 90 pays du monde, dont l'Union européenne, les Etats-Unis, le Japon, l'Australie et le Canada; il s'est d'ores et déjà imposé comme une chimiothérapie orale efficace, sûre, simple et pratique chez plus d'un million de patients.

Xeloda bénéficie depuis 2001 d'une autorisation de mise sur le marché à titre de monothérapie de première ligne dans le traitement du cancer colo-rectal métastatique (qui a disséminé dans l'organisme) dans la plupart des pays (dont l'Union européenne et les Etats-Unis). Xeloda a également été approuvé par l'Agence européenne pour l'évaluation des médicaments (EMEA) et la U.S. Food and Drug Administration (FDA) à titre de traitement adjuvant (postopératoire) du cancer du côlon, respectivement en mars et juin 2005.

Xeloda est homologué en association avec Taxotere (docétaxel) chez la femme souffrant de cancer du sein métastatique ayant progressé après une chimiothérapie intraveineuse à base d'anthracyclines. La monothérapie par Xeloda est également indiquée dans le traitement du cancer du sein métastatique chez les patientes n'ayant pas répondu à d'autres agents chimiothérapiques tels que le paclitaxel et les anthracyclines. En Corée du Sud, Xeloda est homologué dans le traitement de première ligne du cancer de l'estomac métastatique.

Les effets indésirables le plus fréquemment signalés avec Xeloda consistent en diarrhée, douleur abdominale, nausées, stomatite et syndrome main-pied.

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